De l’évolution des conditions météorologiques, qui ont des effets sur la production agricole et alimentaire, à l’élévation du niveau des mers, qui augmente les risques d’inondations, les conséquences sont mondiales en termes d’effets et d’échelle. À cet égard, le changement climatique, question déterminante de notre époque, constitue le nouveau type de risque à gérer pour les entreprises. Dans une démarche transparente, les industriels sont sollicités à déclarer les émissions liées à leurs activités afin de déterminer leur contribution à ce phénomène. Sanofi ainsi que la majorité des entreprises pharmaceutiques, ont leurs émissions concentrées sur le scope 3, plus précisément, sur les produits achetés. Cette catégorie est considérée la plus difficile à estimer. En effet, les données nécessaires pour le calcul, ne dépendent pas uniquement de l’entreprise mère mais, de toute institution faisant partie de la chaîne de valeur du produit. Ceci, rend le calcul de l’impact carbone incertain, et complexe à réduire. Le travail réalisé au cours de cette mission professionnelle, a permis d’introduire une nouvelle méthodologie de calcul des émissions liées à l’achat d’un médicament sous-traité. Cette dernière, étant plus précise, inclut, la consommation énergétique et le transport lié à la distribution, contrairement à la méthode actuelle utilisée au sein du groupe qui se base uniquement sur la matière première. Comme l’impact CO2 lié à l’énergie et le transport diffère respectivement d’une région à une autre et d’un moyen à un autre, des analyses de sensibilité ont été effectuées. Il en sort que l'énergie peut occuper de 10 à 36 % des émissions totales contre 1 à 7 % pour le transport. Ceci nous donne un ordre de grandeur sur la quantité d'émissions non prise en compte via la méthode actuelle. Mots-clés : industrie pharmaceutique, empreinte carbone, émissions scope 3.