Industrialisation au Raffinage chimie (R&C) : Cas du projet de revalorisation du Lithium

TOTAL
Courbevoie
Réalisé par : MOSSOA Lionel
Promotion : 2019
De nos jours, le lithium est devenu un élément critique pour de plus en plus de pays comme le Canada ou les Etats unis, car l'industrie des batteries primaires et rechargeables est en plein essor depuis quelques années sous l’impulsion de la transition énergétique. En France, le lithium est classé en criticité moyenne / élevée d’après une étude du Bureau de Recherches Géologiques et Minières en 2018. Une tendance confirmée par une étude de Total R&D la même année. Au sein du groupe Total, le lithium est non seulement utilisé dans la fabrication des batteries via la filiale SAFT mais aussi comme catalyseur dans les procédés de fabrication de résines sur le site pétrochimique de Carling. Il se retrouve ensuite dans les eaux de lavage qui elles même sont rejetées dans la mer. Anticipant une prochaine spécification sur le rejet du lithium, Total veut extraire le lithium de l’eau avant son rejet puis le revaloriser et ainsi sécuriser l’approvisionnement d’un produit crucial pour certaines activités du groupe. Le travail effectué au cours de cette mission professionnelle a permis dans un premier temps d’identifier les technologies disponibles permettant d’extraire le lithium des eaux de procédé. Ensuite un pilote au laboratoire a conduit à la validation d’une technologie sur la base de laquelle un modèle économique a été construit permettant d’évaluer la rentabilité du projet. Il ressort de cette étude que, la technologie d’échange d’ions développée par la startup canadienne PURLUCID permettra de récupérer 77% du lithium des eaux effluentes. Ce lithium récupéré sous forme de chlorure de lithium (LiCl) sera revalorisé avec un gain net annuel d’1 million de dollars. Mots-clés : Rejet du lithium, revalorisation, technologies d’extraction, échanges d’ions, Chlorure de lithium, modèle économique, rentabilité.