Les échangeurs thermiques à plaques sont très utilisés dans le secteur industriel pour leur efficacité énergétique. Néanmoins leur performance est affectée par un phénomène touchant tout échangeur, l’encrassement. L’encrassement a un impact important sur l’activité d’un exploitant d’une installation de production frigorifique. D’une part, les pertes de performance thermique de l’échangeur entraînent une surconsommation électrique des pompes et des groupes froids. Cela est dû à l’augmentation de la perte de charge et de la température d’entrée dans les condenseurs des groupes froids. Pourtant, il est nécessaire d’adopter une gestion optimale de la maintenance et des coûts électriques. Dans le cadre de la modélisation du parc de production de l’exploitant, un premier modèle d’échangeur qui considérait l’impact de l’encrassement comme constant et moyen avait été développé. Or l’encrassement est un phénomène variable et dynamique. La prise en compte de ce phénomène était un enjeu majeur dans l’amélioration de ce premier modèle. Le travail réalisé durant cette mission a permis de développer un modèle d’échangeur capable de prendre en compte la dynamique de l’encrassement causé par l’eau de Seine dans le calcul des températures et des pertes de charge. Le paramétrage du modèle a été obtenu par calibration sur des données historiques de fonctionnement. Enfin, une étude a été réalisée pour évaluer les gains apportés par cette nouvelle approche sur deux cas d’usage : à des fins d‘amélioration du modèle d’étude et de maintenance prédictive. Mots-clés : encrassement, échangeurs thermiques à plaques, réseau urbain de froid, pertes de charge, températures.