Dans le contexte global de la lutte contre le réchauffement climatique, l’Europe s’est particulièrement illustrée en 2008 avec ses ambitieux objectifs « trois fois vingt ». Le dernier du trio – 20% d’efficacité énergétique d’ici 2020 – est aussi le seul objectif non contraignant, alors que certaines études considèrent que l’on peut économiser jusqu’à 600TWh sur les seuls secteurs résidentiel et tertiaire.

Deux leviers permettent traditionnellement d’agir sur la consommation énergétique : le remplacement des équipements inefficaces (chaudières, radiateurs) qui améliore le ratio énergie utile délivrée/énergie finale consommée, et l’isolation du bâti qui réduit la demande en énergie utile. Le contrôle actif se pose comme une troisième solution : à l’aide de capteurs et d’actionneurs, la demande utile est adaptée au plus près de l’usage réel (en éclairant, par exemple, uniquement les zones occupées), évitant toute consommation superflue. Le contrôle actif permet sur le papier autant d’économies que l’isolation ou le renouvellement des équipements.

L’étude effectuée dans le cadre de cette thèse professionnelle devait mettre en valeur le potentiel économique des solutions de contrôle actif développées dans le cadre du projet HOMES de Schneider Electric. Les solutions ont été intégrées dans un modèle prospectif à l’échelle européenne développé sous TIMES, et différents scénarios politiques et économiques ont permis de valider leur pertinence à l’horizon 2035.

Mots-clé : prospective énergétique, contrôle actif, HOMES, isolation, TIMES, 3x20