Les Systèmes Energétiques Insulaires, ne bénéficiant pas d’interconnexions hormis la Corse, subissent des coûts de production d’électricité deux à trois fois plus élevés qu’en France métropolitaine, et doivent faire face à l’intégration massive d’énergies renouvelables intermittentes. A la Réunion le solaire photovoltaïque peut représenter jusqu’à 30 % de la puissance instantanée injectée sur le réseau, ce qui représente l’atteinte du maximum réglementaire.

EDF SEI, en tant que gestionnaire de réseau dans les DOM COM, se doit donc de disposer d’une vision long terme de l’évolution du système électrique afin d’engager les décisions d’investissement permettant d’assurer la pérennité de sa mission de service public. L’intégration de stockage d’électricité intervient en tant que levier de flexibilité pour assurer le maintien de l’équilibre offre-demande face aux aléas tels que l’intermittence des productions PV et éoliennes. En effet, cette solution présente aussi bien l’avantage de pouvoir permettre du report d’énergie tout comme de la fourniture de réserves.

Cette étude prospective sur l’année 2025, réalisée avec l’appui technique du département Optimisation Simulation Risques et Statistiques d’EDF R&D, s’inscrit dans la continuité du travail amorcé par EDF SEI sur l’intégration de dispositifs de stockage. L’objectif est d’évaluer les impacts des caractéristiques techniques d’une technologie de stockage sur l’ensemble du parc de production, et ainsi d’en quantifier les valorisations en matière d’intégration d’énergies intermittentes et de stabilité du réseau entre autres.

Mots-clés : Stockage, insulaire, intermittence, flexibilités, réserve