Les véhicules équipés de moteur thermique ont encore un grand avenir devant eux, pour de nombreuses raisons. Si ces raisons sont en premier lieu économiques (émergence difficile de la concurrence, société du « tout automobile », etc), les véhicules actuels disposent pour autant d’un potentiel d’amélioration de leur efficacité énergétique non négligeable pour justifier technologiquement cette domination.

Actuellement, on estime à 40% le meilleur rendement atteignable par les moteurs diesel (5 à 10% de moins pour l’essence). Cependant d’importantes perspectives de réduction de consommation s’ouvrent aux véhicules thermiques, par l’intermédiaire d’avancées technologiques majeures : downsizing, injection directe essence, commande électromagnétique des soupapes…

La littérature propose bon nombre d’estimations de ces gains de consommation à long terme. Néanmoins, les chiffres énoncés nécessitent beaucoup de prudence quant à leur utilisation, notamment dans le cadre d’une étude prospective : comment cumuler plusieurs technologies, quels types de cycle de conduite sont réellement impactés, etc ?

Cette étude se propose de fournir une synthèse précise de la littérature sur ce sujet, sous ses aspects technique et économique, et de réaliser des croisements de résultats pertinents. Par ailleurs, l’auteur ayant eu à sa disposition un logiciel de modélisation automobile performant, Amesim, il a pu obtenir par ce biais des résultats de simulation propres à apporter un éclairage différent sur ces estimations.

Mots-clés : moteur thermique, rendement, consommation, carburant, efficacité énergétique