Dans le cadre de l’engagement de la France à réduire ses émissions de CO2 par 4 d’ici à 2050, tous les secteurs doivent être mis à contribution pour parvenir à ce résultat ambitieux. Au nombre de ces secteurs - les plus contributeurs aux émissions de CO2 - on peut citer le transport. Dans le monde, ce dernier représente 19% des consommations d’énergies et 23 % des émissions de CO2 (ces tendances ne sont pas prêtes de fléchir d’après les estimations de l’AIE). En France, alors qu’en 2002 les véhicules particuliers représentaient 60% des émissions de CO2 contre 40% pour le transport de marchandises ; en 2050 c’est le transport de marchandises qui contribuera à 60% des émissions de CO2 (d’après un scénario volontariste). Aux vues de ce retournement de situation et ces tendances, le secteur de transport de marchandises mérite donc une attention particulière dans l’effort collectif de réduction des émissions de CO2. L’étude présentée ici concerne exclusivement les poids lourds (véhicules ayant un PTAC ³ 3,5 tonnes) immatriculés en France et effectuant leurs trajets sur le territoire national.
Analyser le secteur de transport de marchandises du point de vue des consommations énergétiques, trouver les principaux déterminants qui régissent l’évolution du secteur et analyser les potentiels de réduction de la consommation dans le transport routier de marchandises ; tels sont les principaux objectifs de cette mission. Cette première partie de l’étude a abouti sur l’élaboration d’un modèle d’estimation du trafic routier de marchandises (donc la consommation énergétique) à des horizons 2030 et 2050. Dans la deuxième partie, il sera mise en œuvre des scénarios prospectifs avec une intégration de Poids électriques et une prise en compte des progrès technologiques sur les moteurs en terme de consommation unitaire.

Mots-clés : Transport de marchandises, modèle économétrique, consommation énergétique, scénarios