L'ADEME met en oeuvre des évaluations individualisées de projets et d'opérations aidées, qu'elle finance. L'évaluation des bénéfices en termes d'effet de serre devient une nécessité pour l'Agence comme « prolongation » des évaluations plus classiques relatives aux gains énergétiques ou économiques.On définit le gain « effet de serre » comme le solde, entre le niveau d'émissions issues du projet, et une situation dite « de référence »(1), situation définie sur la base de « ce qui se serait passé naturellement » pour produire le même service.L'étude et l'analyse de deux cas pratiques (gestion de déchets par méthanisation et une substitution d'énergie bois - fioul sur un réseau de chaleur) a permis de mettre en exergue les difficultés, le coût et les problèmes généraux du calcul de la baseline. On constate en particulier des écarts très importants de gains CO2 en fonction des hypothèses (périmètre, scénarios alternatifs,...) retenues.A partir de ces éléments, une série de recommandations a été établie pour améliorer ce type de calcul au sein de l'ADEME.(1)La baseline pour les activités du projet CDM est le scénario raisonnable qui représente les émissions anthropiques par sources de gaz à effet de serre qui peut arriver en l'absence des activités proposées par le projet (Decision 15/CP.7, « Principles, nature and scope of the mechanisms pursuant to Articles 6, 12 and 17 of the Kyoto Protocol »). Mots clés : Kyoto, gain CO2, baseline, effet de serre.